Semper Augustus

Semper-Augustus.jpgAuteur : Olivier Bleys ( France )

Biographie :   Olivier Bleys a suivi une formation à la fois technologique et littéraire. Dès son adolescence, il se prend de passion pour l’écriture et compose plusieurs manuscrits remarqués. À vingt-deux ans, il publie un conte, « L’Île », primé par la Ville de Lyon. En 1995, les éditions Arléa font paraître son deuxième roman, »Le Prince de la Fourchette », qui lui vaut le prix Jean Carmet et une bourse de création de la Région Rhône-Alpes. Son troisième roman, « Pastel », édité chez Gallimard en septembre 2000, obtient plusieurs récompenses dont le prix François Mauriac de l’Académie Française. Outre les romans, Olivier Bleys publie régulièrement des récits de voyage en collaboration avec le photographe Christophe Bourgeois (aux éditions Fer de Chances : « Madagascar, premiers pas au pays d’argile » ; « Mali face à face »). Concepteur et scénariste multimédia, il est aussi conférencier sur le thème de l’écrit et des nouvelles technologies.

Présentation: Haarlem, années 1630. Cornelis Van Deruick, un marchand de tissus veuf et sans le sou, décide de quitter la Hollande pour chercher fortune au Brésil. Il laisse ses quatre enfants à la garde de l’aîné, Wilhem, et leur assure la protection de Paulus van Bereysten, haut personnage de la ville, négociant en fleurs puissant et redouté. La Hollande est alors la proie d’une étrange folie : la passion des tulipes. Les variétés rares atteignent des prix extravagants et font l’objet de spéculations intenses, au point d’inquiéter les autorités. Des fortunes se font et se défont en quelques heures sur ce marché volatil où un seul bulbe de Semper Augustus – une tulipe légendaire à l’éclat sans pareil – vaut autant qu’un palais. Livrés à eux-mêmes, les enfants Deruick vont affronter un monde cynique et implacable…

 

Mon avis : La tulipomanie, ou le soudain engouement pour les tulipes dans le nord des Provinces-Unies au milieu du XVIIe siècle, entraîna l’augmentation démesurée puis l’effondrement des cours de l’oignon de tulipe : ce qu’on appelle la « crise de la tulipe ». Au plus fort de la tulipomanie, en février 1637, des promesses de vente pour un bulbe se négociaient pour un montant égal à dix fois le salaire annuel d’un artisan spécialisé. Certains historiens ont qualifié cette crise de « première bulle spéculative » de l’histoire. Voilà un épisode plutôt surprenant de l’histoire des Pays-Bas qui a inspiré l’auteur. Cupidité des grands et puissants, naïveté des pauvres et soumis, ce récit haut en couleur est très bien mené. Certains détails m’ont rappelée le roman « Miniaturiste », notamment en ce qui concerne les penchants du marchand de tulipes… Curieuse ressemblance d’ailleurs! J’avoue avoir été légèrement déçue par la fin, un peu tirée par les cheveux, mais après tout, pourquoi pas 😉

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